Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Inona no vaovao?
30 janvier 2009

Une révolution de plus...

1972,1991,2002....les décennies passent, et se ressemblent à Madagascar. Ce serait sûrement trop hâtif et réducteur de résumer les choses ainsi. Mais pourtant il existe de tristes analogies entre ces années où une crise politique à plonger le pays dans un chaos social.
Depuis les émeutes meurtrières de lundi et mardi, les villes malgaches sont comme endormies. Andry Rajoelina avait appelé à une "ville morte" dans la capitale hier. Mais le peuple n'en veut pas. Le peuple veut au contraire que l'économie reprenne, et vite, et si possible mieux. L'arrêt de la vie économique d'un pays aussi pauvre que Madagascar plonge des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants dans une misère indescriptible qui ne pourrait qu'aggraver la crise déjà en cours. "L'économie est encore une fois l'otage de la situation politique [...]Il devrait y avoir une nette séparation entre le débat économique et le débat politique. C'est le respect de cette condition qui est facteur de développement et de progrès pour tous", dénonce NItsoa Andriamifidimanana, PDG du groupe Pacom, au journaliste de Midi Madagasikara. La plus grande crainte de la population aujourd'hui est la pénurie de denrées alimentaires. En effet le pillage des magasins et leur dévastation lors des émeutes n'a fait qu'aggraver la situation déjà dramatique d'une vie dont le coùt a augmenté ces derniers temps.
La vie en suspend
L'économie notamment alimentaire est la principale nécessité pour Madagascar, et celle que les chefs politiques vont devoir se préoccuper prioritairement. Mais elle n'est pas la seule à être en suspend. En effet par la force des choses, les écoles sont fermées et les parents craignent que l'année scolaire soit une "année blanche", tandis que la sphère culturelle est en veille, reportant ou annulant toutes les manifestations en prévision dans le mois à venir. Un climat morose sous tous les angles qui ne peut participer au mieux être d'une population déjà affaiblie par les maux du quotidien.
La clé pour dévérouiller cette crise politique et sociale est entre les mains des dirigeants malgaches. Il leur appartient que celle ci ne se prolonge pas pendant des mois sans aboutir à une stabilité propice au dialogue démocratique et au développement.

A.B.

Publicité
Commentaires
Inona no vaovao?
Publicité
Newsletter
Publicité